Notre technologie de radiothérapie

La radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité, dite IMRT ou RCMI, a constitué en son temps une révolution.

En ne délivrant plus la dose par des faisceaux homogènes et fixes (conformationnelle ou 3D), mais en modulant leur intensité par un système multi-lames intégré à la tête de l’accélérateur, il était devenu possible d’améliorer la précision du traitement et donc son efficacité, tout en limitant la dose aux organes sains avoisinants et donc le risque d’effets secondaires et de séquelles.

L’inconvénient majeure de cette technique est la durée des séances, pouvant parfois prendre jusqu’à 30 minutes pour chacune d’elle.

Outre l’inconfort pour le patient de devoir rester immobile sur la table de traitement pendant une longue durée, la mobilité interne des organes posait quant à elle une véritable problématique de reproductibilité. En effet, plus une séance dure longtemps, plus les mouvements internes des organes sont importants, et moins la précision du traitement est assurée.

Nous n’utilisons plus cette technique d’irradiation depuis que l’Arcthérapie l’a supplanté.

L’Arcthérapie, aussi appelé RapidArc ou VMAT, est la dernière évolution technologique de l’IMRT : le traitement n’est plus délivré par des faisceaux ou des champs d’irradiation (comme en 3D ou en IMRT), mais par des arcs de traitement ininterrompus.

Une précision accrue grâce à la variabilité simultanée, pendant le traitement, de plusieurs paramètres :

Grace à cette technologie, les séances ont une durée nettement plus courte : de 7 à 15 minutes, pour une durée réelle d’irradiation de 1 à 2 minutes. Le confort du patient s’en trouve amélioré, de même que la précision : la courte durée d’irradiation entrainant de facto le moindre risque de mobilité interne des organes pendant le traitement.

Technique d’irradiation ultra-précise, rendue possible par l’amélioration de l’imagerie de positionnement et des systèmes de contention personnalisés.

Elle consiste à délivrer sur une tumeur de faible volume, une très forte dose en peu de séances (classiquement de 1 à 10) : les résultats sont souvent équivalents à la chirurgie, sans les inconvénients d’une opération, et des effets secondaires limités et parfois nuls.

Nombreuses sont les applications thérapeutiques :

Dans certains cas, votre radiothérapeute pourra préconiser la pose de repères (fiduciaires) près de votre tumeur, pour améliorer la précision du traitement.

Afin d’éviter les recoupes de champs d’irradiation, nous utilisons une technique d’irradiation dite « mono-isocentrique », rendant les faisceaux d’irradiation dépendants les uns des autres avec une très haute précision. Nous éliminons ainsi le risque de recoupe des champs d’irradiation et donc de surdosage.

Par ailleurs, nous utilisons pour le traitement du cancer du sein une technique « field-in-field » permettant de supprimer les hétérogénéités de dose et notamment le surdosage cutané. Quand c’est nécessaire, nous réalisons également le traitement de votre cancer du sein en Arcthérapie. Ces techniques de haute précision, permettent une nette amélioration de la tolérance du traitement en limitant les effets secondaires cutanés de même que les séquelles esthétiques tardives. Et pour le confort du patient, là encore, la durée des séances s’en trouve raccourcie.

L’amélioration des techniques d’irradiation n’a de sens que si l’on assure un positionnement précis du patient pour chaque séance et de manière reproductible.

A cette fin, des moyens de contention sont utilisés (Moldcare, masque de contention, système dédié à la stéréotaxie…) mais ne sont pas suffisant : en effet ils n’assurent qu’une reproductibilité externe du patient sur la table de traitement.

En plus de cela, il est nécessaire de s’assurer radiologiquement de la position du patient, grâce à divers systèmes d’imageries sophistiqués, permettant, pour chaque séance de traitement, une reproductibilité et une précision optimales.

Imagerie embarquée : KV/KV

magerie bidimensionnelle permettant un recalage millimétrique précis sur les structures osseuses.

Imagerie embarquée : scanner (CBCT)

Pour certains cancers, le recalage osseux n’est pas suffisant, les mouvements de la tumeur étant importants, indépendamment de l’os. La réalisation de ce scanner, sur l’appareil de traitement, lors de chaque séance, permet un positionnement millimétrique précis sur la tumeur.

Imagerie externe : Brainlab® ExacTrac

Un système initialement conçu pour la radiothérapie stéréotaxique, de très haute précision (moins d’un mm), assisté par ordinateur, instantané, et contrôlé. Il est utilisé dans notre centre de manière routinière, en stéréotaxie comme en arcthérapie, la précision étant importante pour tous nos patients.

Pour certains traitements, notamment pour les cancers du foie et du poumon, il est indispensable de prendre en compte les mouvements de la tumeur liés à la respiration. Ces mouvements sont enregistrés, lors du scanner de radiothérapie, par un système dit « 4D » ou « RPM » et sont ainsi pris en compte pour la réalisation de votre traitement, afin d’en assurer une précision optimale.

Les décalages visualisés à l’imagerie de positionnement, sont appliqués sur le patient, par déplacement automatisé de la table de traitement.

Au CROME, nous avons choisi d’installer une table plus performante et précise, robotisée, dite « table 6D ». En effet, si les tables de traitement standards ne permettent qu’un décalage selon 3 axes, elles ne permettent pas de prendre en compte les mouvements de rotation et de bascule du corps.

La table 6D (6 dimensions) corrige cela en apportant une correction de ces mouvements de bascule, permettant un gain majeur en précision et en reproductibilité.